Faut-il dépister le cannabis au lycée?

Erstellt von: Julien Canna-Shops In: L'actualité cannabique Auf: jeudi, juin 4, 2015 Kommentar: 0 Treffen: 12478
Le député Eric Ciotti y est favorable, Vincent Peillon le ministre de l’éducation s'y refuse. "Insuffisant", répond ce dernier. Après la République...



Le député Eric Ciotti y est favorable, Vincent Peillon le ministre de l’éducation s'y refuse. "Insuffisant", répond ce dernier.
Après la République tchèque, la France est le pays où les ados consomment le plus : 40 % des jeunes de 17 ans disent en avoir consommé. Une statistique de l'observatoire européen des drogues et des toxicomanes sur laquelle s'appuie le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, pour déposer une proposition de loi déjà polémique.

Dépister les lycéens, que propose Eric Ciotti?

Un dépistage au moins 1 fois par an, dans les lycées.

"Dans les lycées, tous les élèves sont obligatoirement soumis, périodiquement, et au moins une fois par an, à un examen médical de dépistage de produits stupéfiants", peut-on lire dans l'article 1er de cette proposition de loi modifiant l'article L. 541-1 du code de l'éducation. Sur RMC, lundi, le secrétaire national de l'UMP s'est défendu d'avoir privilégié une voie répressive.

Au contraire, a-t-il répondu à Jean-Jacques Bourdin :

"L'objectif est de lutter contre une augmentation de la consommation par une mesure qui se veut dissuasive. Il n'y aurait pas de sanction derrière cette approche mais il y aurait, par le fait de l'obligation de ce test, de sa systématisation et de l'information qui serait faite aux parents, un moyen de dissuader les jeunes d'aller vers cette consommation."


Inefficace, répond Vincent Peillon.

Invité sur ITélé le même jour, le ministre de l’Éducation Vincent Peillon a fait part de son désaccord – "une fois par an, si ça suffisait !" – tout en soulignant, lui aussi, le problème que posait cette très forte consommation de cannabis chez les jeunes adolescents français :

"On a un travail considérable à faire de prévention, d'accompagnement. Ces chiffres sont très mauvais. La consommation d'alcool aussi, le tabagisme chez les jeunes filles, maintenant le retour des grossesses précoces, beaucoup d'enfant qui vont vers l'obésité. C'est pour ça que j'ai annoncé que l'année 2014 serait consacrée, d'ici deux ou trois mois avec Marisol Touraine, à la santé des enfants. Nous avons un considérable effort à faire, en particuliers sur ces questions d'addiction qui nous posent de graves problèmes."

Barack Obama, Manuel Valls. Le "retour" du cannabis à la une de l'actualité n'est pas seulement le fait d'Eric Ciotti. Dans un article du New Yorker, le président américain Barack Obama a mis les pieds dans le plat, en déclarant que si fumer du cannabis était "une mauvaise idée", ça n'était pas plus dangereux que boire de l'alcool :

"Comme cela a été révélé, j'ai fumé de l'herbe lorsque j'étais enfant et je considère cela comme une mauvaise habitude et un vice, pas très différent de celui des cigarettes que j'ai fumées lorsque j'étais jeune et jusqu'à un âge avancé de mon existence d'adulte. Je ne pense pas que ce soit plus dangereux que l'alcool."

Plus proche de nous, c'est Manuel Valls à qui Jean-Jacques Bourdin a soutiré une confidence ce mardi : a-t-il, lui aussi, comme le "commander in chief", fumé des joints ? Et bien... oui.

"Avez-vous déjà fumé du cannabis ?", a lancé le journaliste. Réponse plus qu'hésitante

"Non ! Je n'ai... euh... il m'est peut-être arrivé d'avoir déjà fumé, peut-être une fois."

Mais Manuel Valls reste le premier flic de France. "Je suis favorable et je serai toujours favorable à l'interdiction du cannabis en France", a aussitôt ajouté le locataire de la place Beauvau.


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